Vous
allez lire avec étonnement, incrédulité ou fructueux ennui cent-un
textes littéraires sur Clinchamp, commune perdue de la Haute-Marne.
Pourquoi Clinchamp ? Parce qu’il n’y a rien à en dire.
Ce village est un trou. J'en ai fait un sommet.
J’étais passé en coup de vent dans cet improbable clocher en 1992. Étrangement, j’en ai
gardé un souvenir durable. Au point que je me suis consacré, trente-et-un ans
après, à en faire un tour de plume aussi bien lyrique, onirique et romantique
que franchement sarcastique. Ou purement poétique, mais aussi nuancé de
réalisme.
Le héros central de ces brèves histoires, c’est invariablement CLINCHAMP.
Personnification
boueuse d'un idéal champêtre à la fois sobre et extrême, le sujet
est obsessionnellement examiné, analysé, décortiqué sous des
angles divers, qu'ils soient anodins ou audacieux. Et toujours
chanté, beuglé, psalmodié en des termes communs ou lumineux, purs
ou caustiques, rauques ou caressants, contradictoires et cinglants.
Le prosaïsme le plus cru y côtoie le mystère le plus éthéré.
Certaines de ces pages peuvent, j’en ai conscience, être très mal reçues
dans le contexte de notre société lissée où la sensibilité générale s’est
aseptisée et la pensée ambiante dévirilisée. N’importe ! Je les ai rédigées sans
m’embarrasser des frilosités de ce siècle.
C’est ce qui fait tout l’intérêt, la force et le charme de ces écrits.
Libre à chacun de les apprécier ou de les blâmer.
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